Ma petite routine matinale …

Sylvain Rouchié : Québec

Ma petite routine matinale …

 
Bien souvent, mes clients me demandent encore et toujours la même chose :
Mais tu fais comment toi (concrètement) dans une situation pareille ?
 
 
Il faut bien comprendre que l’ensemble des conseils que je donnes ont été mis en pratique à un moment donné de ma vie et/ou le sont peut-être encore régulièrement me permettant ainsi de bénéficier de leurs réels bienfaits ou du moins de la réflexion qui en découle.
 
 
Par exemple,
 
 
Pour ce qui est des tensions et/ou des douleurs chroniques liées à une cause psychosomatique (problématique physique causée par le mental), c’est à dire que l’on passe outre les signaux (souvent répétés) de notre corps et que la pensée prédomine sur tout, au détriment de notre bien-être et de nos réelles possibilités physiques du moment.
 
 
En gros, je me pense capable de faire quelque chose alors que mon corps me dit clairement le contraire … mais je le fais pareil … et il en résulte une blessure ou un traumatisme. Puis je m’en veux de ne pas m’avoir écouté ou pire encore, j’en veux à mon corps de ne pas être capable de faire ce que je veux de lui. Ou bien plus grave encore, je me trouve des excuses pour faire perdurer ce processus encore et encore … en me disant que je n’ai pas le choix.
 
 
C’est clairement s’imaginer des capacités qui ne sont pas les nôtres.
Fantasmer sur un « soi » qui n’est objectivement pas réel.
Se déconnecter de notre état évident du moment.
 
 
Nous avons toujours le choix. Car même si nous ne voulons pas l’entendre sur le moment, quand la douleur sera trop vive et intense, nous FERONS inévitablement ce même choix. Donc pourquoi attendre de souffrir à ce point, pourquoi endurer autant avant de changer ?
 
 
On me dit alors que la tension et/ou la douleur est arrivée ainsi … paf … comment ça, sans crier gare. Ce qui, physiologiquement n’est pas possible, à moins d’avoir affaire à un choc bref et rapide, une altération impromptue du corps par un mécanisme externe, comme un écrasement, un choc ou autre. En fait, c’est rarement le cas dans les faits.
 
 
(et même là, bien souvent, c’est causé par notre inattention du moment).
 
 
En général, nous éprouvons une première sensation, puis un inconfort, puis une tension, puis une raideur, puis une douleur et enfin … une maladie peut se déclarer car c’est le seul moyen que le corps aura pour nous ramener à la raison. Il est intelligent notre corps … lui.
 
 
Ainsi, plus nous passerons de temps à « écouter » notre corps, plus nous serons à même de déceler le moment où quelque chose se présente dans notre vie. Alors non, vous avez largement le temps pour cela dans votre journée surchargée … car cela ne prend qu’une seule seconde (littéralement).
 
 
En effet, le temps de se demander « alors, comment je vais » est déjà bien plus long que de simplement « observer » comment vous allez à cet instant. Ce qui n’est qu’un acte de constatation, un bref regard sur votre état intérieur. Qui ne prend lui, littéralement que quelques secondes voire moins.
 
 
Encore une fois, le temps de se dire bien des choses dans notre tête nous aurions pu mettre en pratique quelque chose qui aurait pris nettement moins de temps. C’est la « magie » du moment-présent, de la pratique de la pleine conscience, de l’observation objective, de vivre chaque seconde à sa juste valeur.
 
 
Pour ma part, je ne commence jamais une journée sans porter une attention sur mon état général, sur mes ressentis, et ceci, avant même de me lever.
 
 
Avant d’ouvrir les yeux le matin, dans cet état cotonneux qui nous enveloppe, placer notre attention sur les zones du corps qui nous appellent par une sensation quelconque. Il n’y a rien à faire si ce n’est « se rendre disponible » pour les sensations de notre propre corps.
 
 
Ensuite, s’il y a des zones plus sensibles, j’y laisse mon attention quelques instants ou plus. Je laisse faire la Nature et je vois comment mon corps veut « traiter » ces informations. A-t-il besoin de bouger, de toucher, de raidir, de relâcher ou autre. Je laisse faire et j’observe la sagesse de ce corps qui sait comme s’auto-réguler sans que j’ai besoin d’intervenir.
 
 
Une fois que j’ai fait le tour du corps qui peut prendre, entre quelques secondes ou quelques minutes selon l’état du jour. Je prend vraiment le temps de m’étirer dans mon lit. On dit « faire le chat », pour ceux qui ont des animaux de compagnie, ils comprendront l’attitude à avoir. Tous les animaux s’étirent avant de se lever et avant d’aller se coucher.
 
 
Pour certaines raisons étranges, l’humain a décidé de s’en passer.
On observe le résultat de nos jours et les conséquences qui en découlent.
 
 
Une fois que je me suis étirés, je m’assois sur le bord du lit et je remets mon attention sur les différentes zones de mon corps, je regarde s’il y a quelques choses de différents d’en étant allongé. Je prend le temps nécessaire pour me familiariser avec mes ressentis du moment, ce sera ma base, ma référence de sensations pour les heures à venir.
 
 
Puis, je prends le temps de jouer avec mes articulations, je fais tourner mes poignets, mes coudes, mes épaules. Le tout lentement. Je regarde comment se passe les choses, est-ce qu’il y a des blocages, des limitations, des sensations étranges qui m’indiqueraient que je devrais faire attention à telle ou telle zone du corps aujourd’hui ou si tout va bien.
 
 
Je me lève enfin et je continu de travailler mes articulations des hanches, du bassin, des genoux et des pieds (que l’on peut faire assis si l’on préfère). J’étire ma colonne vertébrale, je fais jouer la nuque et la tête pour profiter de toute ma mobilité du moment.
 
 
Ainsi, en étant debout et avant même d’avoir commencé à « faire » quelque chose de ma journée, j’ai déjà une cartographie sensorielle de mon propre corps. Je sais ce qui est sensible, ce qui bloque, ce qui est limité, etc … je pourrais donc en prendre soin dans la journée. Y revenir un peu plus tard, jouer à observer ces zones dans différentes actions ou situations. Voir comment les choses évoluent.
 
 
Toute cette observation dure, en général, entre 3 et 5 minutes.
Bien plus si j’ai du temps et/ou des zones qui m’interpellent.
 
 
Vous n’avez pas le temps ? C’est quoi l’excuse qui pourrait passer en priorité par rapport à votre propre corps ? À vos propres ressentis ? Car si vous ne faites pas attention à vous, c’est la blessure, l’inconfort ou la douleur qui vous rappelleront à l’ordre bien assez tôt.
 
 
Pour ceux qui aiment faire leur séance de yoga (ou autre activité du genre) le matin avant de commencer leur journée, vous pouvez intégrer ses éléments avant votre séance, vous devriez avoir des sensations intéressantes et capter des informations passionnantes.
 
 
Depuis que j’ai cette habitude, je pratique ces gestes et cette attention très régulièrement dans ma journée. Cela me permet d’avoir une certaine attention sur mes ressentis en quasi permanence me donnant ainsi la « note » juste sur ce que je suis capable ou non de faire.
 
 
 

Car la vie est faite de choses toutes simples.
En profiter demande quelques secondes ou minutes seulement.
Qu’avons-nous réellement de plus important à faire que trouver notre équilibre ?

 
 
En espérant que ces quelques conseils pourront vous aider dans votre démarche de mieux-être. Notez que je ne parle pas encore de la respiration, de l’observation des pensées ou des émotions, des ressentis énergétiques et de bien d’autres aspects disponibles du matin.
 
 
Prenez soin de vous,
 
 
Amicalement,
Sylvain
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