- Mâchez votre nourriture, pas vos soucis.
- La valeur d’un repas
- Un repas silencieux peut être joyeux
- Ne reste pas là à faire quelque chose, assieds-toi !
- En faire moins
- Savourez votre respiration
- Une célébration
- Suivre son souffle
- Regarder en profondeur
- La méditation dans la vie quotidienne
- L’instant d’éveil
- Je suis chez moi, je suis arrivé
- La liberté
- Où que vous soyez, pratiquez
- Juste s’asseoir
- Détente
- Lâcher prise
- Le bonheur
- Un coin de respiration
- S’asseoir avec la cloche
- Accompagner le souffle
- Créer une bonne habitude
- Être conscient de l’énergie d’habitude
- Voir clairement
- Les cadeaux de la pratique
- Reconnaître le corps
- S’asseoir est une pratique et un luxe
- L’essentiel
- Nommer les sensations
- Les sensations neutres
- Soyez présent là où vous êtes
- Une fleur entre deux rochers
- Nous ressourcer
- Un carnet pour l’assise
- Nous asseoir ensemble
- Nous entraider
- Un jardinier qui revient à son jardin
- Pratiquer la joie
- Marcher comme un somnambule
- L’éveil
- Marcher dans la beauté
- Ne faites que marcher
- Apprécier chaque pas
- Prendre soin de l’avenir
- L’oubli
- Reconnaître le corps
- Développer l’habitude de la méditation marchée
- L’intention
- Compréhension et amour
- La bonté aimante
- La compassion
- La joie
- L’équanimité
- Soyez beau, soyez vous-même
- La pratique spirituelle
- Savoir dire « NON »
- La communication aimante
- Respirer consciemment pour éviter la dispute
- L’attention
- Faire des erreurs
- Une sexualité sacrée
- L’art d’offrir du bonheur
- L’amitié
- Se reposer
- Guérir
- Être conscient de la respiration
- La pleine conscience
- La pleine conscience du corps
- Communiquer avec soi-même
- Rétablir le bien-être
- Ramener la paix dans notre territoire
- La journée de paresse
- S’éveiller à l’instant
- Dormir
- Apprendre à se reposer
- L’auto-guérison
- La guerre intérieure
- Relâcher les tensions
- Le désir et le bonheur
- Pas de vaches à perdre
- La liberté est une pratique
- Ne soyez pas trop occupé
- Le souffle est un pont
- Pratiquer dans la détente
Pensée méditative #1 :
Mâchez votre nourriture, pas vos soucis.
Parfois, nous mangeons, mais nous ne pensons pas à notre nourriture. Nous pensons au passé ou à l’avenir, ou nous ressassons nos soucis et notre anxiété, encore et encore.
Alors, arrêtez de penser à votre travail, à votre collègue ou à tout ce qui ne se passe pas en ce moment. Ne mâchez pas vos soucis, votre peur ou votre colère.
Si vous mâchez votre emploi du temps et votre anxiété, il vous sera difficile de ressentir de la gratitude pour chaque morceau de nourriture.
Ne faites rien d’autre que mâcher votre nourriture.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #2 :
La valeur d’un repas
Nous devrions réfléchir soigneusement à ce que nous achetons et à ce que nous mangeons. Ce que nous achetons et consommons peut contribuer au changement climatique, ou aider au contraire à y mettre fin.
Nous pouvons manger en nourrissant notre corps tout en étant conscients que, ce faisant, nous sommes ou pas en train de détruire la Terre.
La valeur d’un repas ne s’estime pas seulement par l’argent que nous avons dépensé pour acheter les ingrédients ou pour payer la note du restaurant.
Il y a eu tellement de dur labeur pour faire pousser, pour récolter, pour distribuer et pour cuisiner.
Pour être bon, un repas n’a pas besoin de contenir des ingrédients chers. La meilleure nourriture est souvent très simple.
Il y a des éléments que le supermarché ne peut pas nous fournir. Même si vous avez de l’argent, vous ne pourrez pas les acheter. C’est avec la pleine conscience, la concentration et la vision profonde que vous pouvez obtenir un repas vraiment riche.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #3 :
Un repas silencieux peut être joyeux
Le bonheur est possible au cours du repas, et le silence peut y contribuer énormément. Vous pouvez décider d’un repas que vous prendrez en silence chaque semaine.
Un repas silencieux vous aide à revenir à vous-même et à arriver dans l’instant présent. Pour qu’il soit vraiment silencieux, vous devez cesser les bruits qui sont dans votre tête et trouver un lieu calme où apprécier le repas.
Vous pouvez choisir de consacrer le même repas de la semaine à manger en silence. Il peut s’agir d’un repas que vous prenez seul, mais si votre famille ou des amis veulent se joindre à vous, c’est merveilleux.
Le silence vous aide à revenir à votre respiration en pleine conscience.
Vous pouvez cesser le bavardage mental, vous détendre respirer et sourire. Un tel repas peut vous offrir de nombreux moments de bonheur.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #4 :
Ne reste pas là à faire quelque chose, assieds-toi !
Quand quelqu’un vous dit : « Ne reste pas assis là sans rien faire, fais quelque chose », il vous pousse à l’action.
Mais si la qualité de votre être est médiocre (s’il n’y a pas assez de paix, de compréhension et de compassion en vous, si vous avez encore beaucoup de colère et de soucis), alors vos actes seront médiocres également.
Vos actions devraient se fonder sur une qualité élevée de votre être. Être, c’est ne pas agir; la qualité de l’action dépend donc de la qualité de la non-action.
La non-action, c’est déjà quelque chose.
Il y a des personnes qui semblent ne pas faire grand-chose, mais dont la présence est cruciale au bien-être du monde.
Peut-être connaissez-vous de telles personnes : elles sont stables, n’ont pas un emploi du temps surchargé, ne gagnent pas beaucoup d’argent et ne sont pas engagées dans de nombreux projets, mais elles sont très importantes à vos yeux car la qualité de leur présence les rend vraiment disponibles.
Elles contribuent à la non-action par la belle qualité de leur être.
Être dans l’ici et le maintenant, solide et pleinement vivant, est une contribution très positive à notre société.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #5 :
En faire moins
Beaucoup d’entre nous essayent d’en faire toujours plus.
Nous sommes dans l’action parce que nous nous croyons obligés de l’être, ou parce que nous voulons gagner de l’argent, accomplir quelque chose, prendre soin des autres, ou rendre notre vie et notre monde meilleur.
Souvent, nous agissons sans réfléchir, par habitude, pour répondre aux attentes d’autrui ou parce que nous croyons que c’est notre devoir.
Mais si les fondations de notre être ne sont pas suffisamment solides, alors plus nous agissons, plus nous embrouillons notre entourage.
Parfois, nous entreprenons beaucoup, mais en fait nous ne faisons vraiment pas grand chose. Nombreuses sont les personnes qui travaillent énormément.
Il y en a aussi qui ont l’air de méditer souvent, de consacrer de nombreuses heures par jour à la méditation assise, au chant, à des récitations, aux prières, mais qui ne transforment jamais leur colère, leur frustration et leur jalousie.
C’est parce que le fondement de tous nos actes est la qualité de notre être.
Si nous agissons dans la poursuite d’un but, dans le jugement ou dans le désir de possession, alors tous nos actes, même notre méditation, sont teintés par cet état d’esprit.
La qualité de notre présence est l’élément le plus positif que nous puissions offrir au monde.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #6 :
Savourez votre respiration
Quand vous vous asseyez, la première chose à faire est de prendre conscience de votre respiration.
Prendre conscience de sa respiration est la première étape de l’attention à soi. En prenant conscience de votre inspiration et de votre expiration, vous pouvez observer comment votre souffle se déplace dans votre corps.
Vous commencez à prendre soin de votre corps et de votre esprit, et à trouver la joie dans le simple fait de respirer.
Chaque inspiration peut apporter de la joie; chaque expiration peut apporter calme et détente.
C’est une raison suffisante pour s’asseoir.
Nous n’avons pas besoin de devenir plus intelligent ou de nous éveiller pour nous asseoir. Nous pouvons nous asseoir simplement pour apprécier l’assise et la respiration.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #7 :
Une célébration
Si vous inspirez et expirez en pleine conscience, vous avez déjà la vision profonde.
Tout le monde respire, mais tout le monde n’est pas conscient qu’il respire. Quand vous inspirez en pleine conscience, vous vous rendez compte que vous êtes en vie.
Si vous n’étiez pas en vie, vous ne seriez pas en train d’inspirer.
Être en vie est le plus grand de tous les miracles, et vous pouvez vous en réjouir. Quand vous inspirez ainsi, votre souffle devient une célébration de la vie.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #8 :
Suivre son souffle
La pleine conscience est toujours une pleine conscience de quelque chose.
Quand nous sommes en pleine conscience, nous sommes attentifs; mais sur quoi portons-nous notre attention ?
La pleine conscience a toujours un objet. Quand nous nous asseyons, nous prenons conscience de notre inspiration et de notre expiration.
Suivez votre souffle du début de chaque inspiration jusqu’à la fin de chaque expiration. Chaque fois que nous pratiquons la respiration consciente, nous goûtons un peu plus à la pleine conscience.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #9 :
Regarder en profondeur
La méditation assise est une pratique qui nous aide à guérir et à nous transformer.
Elle nous aide à être parfaitement présents, corps et esprits unis, et à regarder profondément en nous-mêmes ainsi que dans ce qui nous entoure, afin de voir clairement ce qui est vraiment là.
En regardant en profondeur, nous faisons la lumière sur les recoins de notre esprit et pénétrons le cœur des choses pour voir leur nature véritable.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #10 :
La méditation dans la vie quotidienne
Pour la plupart des gens, le terme méditation renvoie à la méditation assise.
Mais il existe de nombreuses formes de méditation. La pleine conscience en est une et peut être pratiquée n’importe où et quelle que soit la position de votre corps, que nous soyons assis, marchant, debout ou allongés.
Chaque fois que nous accomplissons nos activités quotidiennes dans l’attention, nous pratiquons la méditation.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #11 :
L’instant d’éveil
Siddhartha, l’homme qui devint le Bouddha il y a bien longtemps en Inde, était resté assis un long moment au pied de l’arbre de la Bodhi.
On aurait pu croire qu’il restait assis sans rien faire, mais son corps prenait aussi part à son éveil.
Siddhartha observait son corps, ses sensations et ses perceptions de très près. Comme il continuait de pratiquer, son pouvoir de pleine conscience et de concentration se renforçait de plus en plus.
Un jour, à l’aube, quand l’étoile du matin apparut dans le ciel, il ressentit un sentiment de libération qui dissipa en lui toutes les ténèbres.
Ce fut l’instant d’éveil.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #12 :
Je suis chez moi, je suis arrivé
Quand vous vous asseyez, faites-le de façon à ressentir que vous êtes chez vous.
S’asseoir n’est pas lutter pour arriver quelque part. Quand vous vous asseyez, asseyez-vous de telle sorte que vous soyez arrivé dans l’instant présent.
Savourez votre arrivée.
Quelle merveille d’être arrivé !
Quelle merveille de vous sentir chez vous, de sentir que votre demeure véritable est dans l’ici et le maintenant ! En vous asseyant ainsi, la joie et la paix deviennent réalité.
Vous irradiez cette joie et cette paix, et cela profite à tout votre entourage.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #13 :
La liberté
Ancrés dans l’instant présent, nous pouvons être libres des regrets concernant le passé et des peurs à propos de l’avenir.
Le bonheur est impossible sans liberté.
En revenant à l’instant présent, nous nous libérons de nos soucis, de nos peurs, de nos regrets, de nos projets et de notre affairement.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #14 :
Où que vous soyez, pratiquez
Disposer d’un lieu paisible où s’asseoir, à la maison ou au travail, est vraiment merveilleux.
Mais vous pouvez pratiquer l’assise en pleine conscience où que vous soyez.
Si vous prenez le train ou le bus pour vous rendre au travail, voilà deux endroits parfaits pour pratiquer l’assise.
Plutôt que de penser à vos projets, à vos collègues ou à votre liste de tâches, vous pouvez apprécier la pratique de l’inspiration et de l’expiration pour relâcher les tensions de votre corps et offrir à votre esprit une pause dans le flot des pensées.
Vous pouvez transformer le bus et le train en salle de méditation.
Faites bon usage de votre temps, où que vous soyez, pour vous nourrir et vous guérir.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #15 :
Juste s’asseoir
Parfois, des personnes disent qu’elles ne savent pas quoi faire pendant l’assise.
Juste s’asseoir : telle est la recommandation de l’école de méditation zen sôtô et de notre tradition.
Cela signifie que vous devriez vous asseoir sans attendre de miracle, pas même celui de l’éveil.
Si vous vous asseyez en étant dans l’attente, vous n’êtes pas dans l’instant présent. L’instant présent comprend la totalité de la vie.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #16 :
Détente
Asseyez-vous de telle sorte que vous vous sentiez vraiment détendu.
Détendez tous les muscles de votre corps, y compris ceux du visage. Le meilleur moyen de détendre les muscles du visage est de sourire légèrement pendant l’inspiration et l’expiration.
Ne faites pas de gros efforts, ne luttez pas, ne vous battez pas contre vous-même quand vous êtes assis. Lâchez prise de tout.
Cela évitera d’avoir mal au dos, aux épaules ou à la tête.
Si vous trouvez un coussin bien adapté à votre corps, vous pourrez rester assis longtemps sans être fatigué.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #17 :
Lâcher prise
Asseyez-vous de telle sorte que vous vous sentiez léger, détendu, heureux et libre.
Beaucoup d’entre nous ont tant de soucis et de projets qui pèsent lourdement sur leurs épaules. Nous portons nos peines du passé et notre colère comme des valises qui rendent notre vie pesante.
La méditation assise est un moyen de pratiquer le lâcher-prise quant à tout ce que nous portons inutilement. Ces choses-là ne sont rien d’autre que des obstacles à notre bonheur.
La légèreté dans l’assise est la légèreté dans la respiration nourrissent le corps et l’esprit.
Quand nous sommes calmes, nous pouvons regarder une émotion difficile en profondeur pour en voir les racines et mieux la comprendre. D’abord, nous nous nourrissons de la joie de la méditation, en calmant notre souffle, notre corps et nos pensées. Cela nous apporte un certain apaisement et nous donne une fondation plus solide pour embrasser et regarder profondément nos difficultés.
Enfin, nous pouvons examiner notre émotion pour savoir si elle est fondée sur un événement présent ou sur un événement passé auquel nous sommes encore attachés.
Si cela vient du passé, nous pouvons commencer à lâcher prise, pour mieux voir et vivre vraiment l’instant présent. Ainsi, nous pouvons transformer cette émotion difficile et obtenir la guérison dont nous avons besoin.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #18 :
Le bonheur
Quand nous nous détendons et que nous calmons notre corps pendant l’inspiration et l’expiration, nous pouvons déjà ressentir la joie et le bonheur.
C’est la joie d’être en vie, de pouvoir nourrir le corps en même temps que l’esprit.
S’asseoir tout en sachant que nous n’avons rien d’autre à faire qu’inspirer et expirer en conscience est un grand bonheur.
Nombreux sont ceux qui s’agitent comme des puces dans leur vie surchargée sans jamais avoir la chance de goûter à cette joie.
Ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas beaucoup d’heures à consacrer à l’assise. Quelques instants d’assise et de respiration consciente peuvent déjà vous apporter un grand bonheur.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #19 :
Un coin de respiration
Chaque fois que vous vous asseyez, que ce soit au travail, au pied d’un arbre ou sur un coussin de méditation à la maison, savourez l’assise.
Ce faisant, vous ne considérerez pas l’assise comme une pratique difficile.
Elle est très agréable.
Réservez une pièce, un petit coin ou juste un coussin que vous utiliserez uniquement pour vous asseoir.
Quand vous arriverez en ce lieu, vous ressentirez immédiatement cette sensation de joie et de détente de l’assise.
Que vous vous asseyez seul ou en compagnie de quelques amis, vous pourrez offrir votre présence authentique et véritable.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #20 :
S’asseoir avec la cloche
Le son de la cloche est un merveilleux moyen de commencer la méditation assise. Le son de la cloche est la voix de votre véritable soi, vous appelant à revenir à l’instant présent.
Son beau son nous rappelle que notre demeure véritable est dans l’instant présent. Il soutient notre pratique de méditation.
Restez centré sur votre respiration pendant l’écoute de la cloche.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #21 :
Accompagner le souffle
Si vous avez une cloche à la maison, n’importe qui peut l’inviter, à n’importe quel moment, pour que chaque personne revienne à elle-même.
Chaque fois que vous entendez la cloche, arrêtez de parler, d’agir et de penser.
Concentrez-vous sur le son de la cloche et sur votre souffle pour revenir à votre propre demeure intérieure, pour revenir à l’instant présent, dans l’ici et le maintenant.
Vous apprenez l’art d’être en vie, d’être présent.
Être en vie signifie être dans l’ici et le maintenant, pour pouvoir être en contact avec les merveilles de la vie qui sont en nous et autour de nous.
La pratique est simple.
Chaque fois que vous entendez la cloche, c’est comme si quelqu’un vous appelait en vous disant : « Reviens à la maison, mon enfant, ne cours plus. Reviens à la maison, en toi-même. Reviens à la vie. »
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #22 :
Créer une bonne habitude
Si vous pratiquez l’assise régulièrement, cela deviendra une habitude. Vous n’essayerez plus d’arriver où que ce soit.
Il n’y a nulle part où aller, à l’exception de l’instant présent.
Même le Bouddha continuait de pratiquer l’assise tous les jours, après son éveil.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #23 :
Être conscient de l’énergie d’habitude
Quand vous vous asseyez, vous pouvez sentir une force qui vous pousse à vous lever pour faire autre chose.
C’est une énergie qui est en chacun de nous, et que l’on appelle énergie d’habitude : une énergie alimentée par un ancien schéma comportemental, un événement passé ou une vieille habitude.
Elle n’est fondée ni sur nos besoins réels ni sur notre véritable situation présente.
L’énergie d’habitude nous pousse toujours. Nous avons tendance à croire que le bonheur n’est pas possible dans l’ici et le maintenant, que nous devons toujours partir à sa recherche, en nous tournant vers d’autres lieux ou vers l’avenir.
C’est pourquoi nous ne cessons de courir. Nos parents aussi courraient. Ils nous ont transmis leur habitude de courir, qu’ils avaient eux-mêmes reçue de leurs ancêtres. C’est une habitude tenace.
Nous croyons au plus profond de nous que nous pourrons avoir davantage de conditions de connaître le bonheur à l’avenir, et que la vraie vie est ailleurs. C’est à cause de notre énergie d’habitude que l’instant présent nous semble ennuyeux.
Cette énergie est puissante. Si nous n’en sommes pas conscients, elle peut être plus forte que nous.
Quand nous nous asseyons et invitons le son de la cloche, cela nous rappelle de lâcher prise de cette énergie d’habitude et de revenir en notre demeure.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #24 :
Voir clairement
La première chose à faire quand vous vous asseyez est de porter votre attention à votre inspiration et à votre expiration.
Focalisez complètement votre attention sur le souffle. Si vous pratiquez sincèrement, votre souffle deviendra paisible.
Cette respiration sereine apaisera à la fois votre corps et votre esprit. Tel est le but premier de la méditation assise : nous aider à nous calmer. Une fois que nous sommes calmes, nous pouvons voir avec plus de clarté.
Et quand notre vision n’est plus trouble, nous avons une meilleure compréhension de la réalité et, grâce à elle, nous ressentons de la compassion pour nous-mêmes et pour les autres.
C’est alors que le bonheur véritable devient possible.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #25 :
Les cadeaux de la pratique
L’assise et la respiration consciente apportent quatre éléments importants dans notre vie : la paix, la clarté, la compassion et le courage.
Quand nous avons l’esprit paisible et clair, cela nous inspire à avoir plus de compassion. La compassion apporte le courage et le courage engendre le bonheur véritable.
Quand vous avez une grande compassion en vous, vous êtes capable d’agir courageusement. Vous avez assez de courage pour regarder profondément vos vieilles habitudes, pour reconnaître vos peurs et pour prendre des décisions qui peuvent couper court à l’avidité et à la colère.
Si vous n’avez pas assez de compassion pour vous-même et pour les autres, vous n’aurez pas le courage de rompre les liens avec les afflictions qui vous font souffrir.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #26 :
Reconnaître le corps
Quand notre inspiration et notre expiration deviennent paisibles et agréables, notre corps commence à en recevoir les fruits.
Beaucoup de personnes oublient, dans leur quotidien, qu’elles ont un corps. Notre corps renferme souvent du stress, des douleurs et de la souffrance.
Parfois, nous ignorons notre corps jusqu’à ce que les douleurs deviennent trop importantes.
Si nous respirons paisiblement, la paix de notre souffle se diffusera dans le corps. En nous asseyant et en respirant en pleine conscience, nous ramenons l’esprit au corps et nous commençons à reconnaître sa présence ainsi qu’à relâcher les tensions qui y sont accumulées.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #27 :
S’asseoir est une pratique et un luxe
S’asseoir est une pratique.
D’habitude, nous nous asseyons pour travailler sur l’ordinateur, pour assister à des réunions ou pour rêvasser devant un écran.
Nous devons à présent pratiquer l’assise simplement pour être avec nous-mêmes, sans distraction. À notre époque, dans notre civilisation, s’asseoir sans rien faire est considéré soit comme un luxe soit comme une perte de temps.
Mais l’assise peut procurer le calme et la joie les plus porteurs qui soient et nous pouvons tous nous offrir du temps pour nous asseoir.
Quelle merveille d’être assis sans rien faire !
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #28 :
L’essentiel
L’essentiel est de s’entraîner à s’asseoir calmement et en pleine conscience.
Plus vous vous entraînez et plus vous pourrez atteindre les couches les plus profondes de vos pensées et de vos ressentis.
Vous vous dites peut-être : « Je m’ennuie ! », « C’est stupide » ou « J’ai autre chose à faire, maintenant ».
Il se peut qu’il y ait des habitudes bien ancrées et de vieilles histoires qui créent ces pensées et ces sentiments. Qu’est ce qui vous empêche de vivre l’instant présent ? Continuez de respirer. Restez assis.
Telle est la pratique.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #29 :
Nommer les sensations
En chacun de nous coule une rivière de sensations : des sensations agréables, des sensations désagréables et des sensations neutres.
Elles apparaissent les unes après les autres, telles les gouttes d’eau d’une rivière.
Quand nous sommes assis, la rivière des sensations coule à travers nous et nous pouvons être tentés de nous laisser emporter par une sensation forte.
Asseyons-nous plutôt sur la berge pour observer les sensations qui nous traversent. Nous pouvons les nommer : « Voici une sensation agréable », « Voici une sensation désagréable ».
Nous pouvons faire de même avec nos formations mentales, telles la colère et la peur. Les nommer peut être un premier pas pour prendre de la distance par rapport à nos sensations : une sensation n’est rien d’autre qu’une sensation et elle est impermanente.
Elle se manifeste, mais elle finit par s’en aller.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #30 :
Les sensations neutres
Quand vous vous asseyez et respirez en conscience, vous vous éveillez à toutes les émotions qui étaient restées ignorées tant que vous étiez plongé dans vos occupations.
Vous prenez conscience non seulement de vos peines et de vos joies, mais aussi de vos sensations neutres. Une sensation neutre n’est ni agréable ni désagréable.
Avec notre conscience, nous pouvons transformer une sensation neutre, telle que celle de l’absence de douleur d’une partie de notre corps, en sensation agréable.
Quand vous avez mal aux dents, la sensation que vous éprouvez est très désagréable. Quand vous n’avez pas mal aux dents, vous avez généralement une sensation neutre; vous n’êtes pas conscient de votre non-mal aux dents.
Mais si vous vous rendez compte que vous n’avez pas mal aux dents, ce qui était une sensation neutre devient alors une sensation de paix et de joie. Vous êtes si heureux de ne pas avoir mal aux dents en cet instant !
En transformant des sensations neutres en sensations joyeuses, nous nourrissons notre bonheur.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #31 :
Soyez présent là où vous êtes
Quand nous sommes capables d’être en paix et dans la joie pensant l’assise, nous pouvons nous asseoir n’importe où.
Nous pouvons pratiquer l’assise à l’aéroport. Nous pouvons pratiquer l’assise à la gare. Nous pouvons pratiquer l’assise sur la berge d’une rivière. Nous pouvons pratiquer l’assise en prison.
Si tout le monde sur cette planète pouvait s’asseoir ainsi, il y aurait plus de paix, de joie et de bonheur en ce monde.
Quand nous nous asseyons, nous sommes vraiment là dans l’instant présent; nous revenons en notre demeure, nous sommes arrivés. Nous sommes présents en cet instant et en ce lieu; nous ne sommes pas emportés par le passé, par l’avenir, ou par la colère et la jalousie du présent.
Quand nous nous asseyons ainsi, nous nous asseyons comme une personne libre.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #32 :
Une fleur entre deux rochers
Quand vous vous asseyez seul dans le calme, vous offrez de la beauté autour de vous, même si personne ne le voit.
Quand une petite fleur apparaît dans une fissure entre deux rochers, c’est magnifique. Il se peut que personne ne la voie jamais, mais ce n’est pas grave.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #33 :
Nous ressourcer
Dans la vie quotidienne, nous nous perdons parfois dans nos pensées, dans nos soucis et dans nos projets divers et variés.
Nous asseoir, c’est nous restaurer, c’est devenir pleinement présent et pleinement vivant dans le ici et le maintenant.
En suivant votre respiration, en calmant votre corps et votre esprit, vous pouvez facilement et rapidement être présent. Cela nous prend cinq à dix secondes pour nous restaurer pleinement et pour générer notre présence véritable dans l’ici et le maintenant.
Nous nous offrons cette qualité d’être et nous l’offrons à notre entourage et au monde.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #34 :
Un carnet pour l’assise
Il peut être utile d’avoir un cahier pour prendre des notes pendant ou après la méditation.
Si vous vous asseyez toujours à la même place, vous pouvez laisser votre carnet à cet endroit. Si vous vous asseyez en des lieux différents, gardez alors votre carnet avec vous, dans votre sac.
Vous pouvez écrire les pensées qui vous viennent à l’esprit, les visions profondes qui surgissent. Vous pouvez aussi dessiner. Écrire après l’assise, quand votre esprit est clair, peut être très gratifiant.
Nul besoin de vous relire tout de suite : vous pouvez laisser vos notes de côté pendant quelques temps, afin de continuer à méditer sans juger ce qui vient à votre esprit.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #35 :
Nous asseoir ensemble
Il est merveilleux de s’asseoir seul, mais s’asseoir avec un ami rend la méditation plus facile. Il y a un proverbe vietnamien qui dit : « Quand vous mangez du riz, il vous faut de la soupe. »
Quand vous pratiquez la pleine conscience, vous avez besoin d’amis. Quand nous nous asseyons ensemble, nous créons une énergie collective de pleine conscience qui est très puissante.
Quand nous nous asseyons avec d’autres personnes, nous profitons de la qualité de leur présence ainsi que de leur pratique. Nous n’avons pas besoin de dire grand chose, mais nous devenons un organisme et, ensemble, nous générons des visions profondes.
Quand nous nous asseyons ensemble, chacun de nous contribue à la qualité du collectif. Cette énergie collective est plus puissante que notre énergie individuelle.
En nous asseyant ensemble, c’est comme si nous permettions à l’eau de la rivière d’être embrassée par l’océan. Quand nous entendons ensemble le son de la cloche, nous revenons tous à notre respiration, créant une énergie collective de pleine conscience.
L’énergie collective est d’un grand soutien et d’une grande efficacité pour accéder à des visions profondes et pour transformer les difficultés.
En tant que pratiquants, nous pouvons tirer profit de cette énergie en l’utilisant pour embrasser notre douleur et notre souffrance.
Vous pouvez dire en vous-même : « Chers frères et sœurs de la Sangha, voici ma souffrance. S’il vous plaît, mes frères et mes sœurs, aidez-moi à embrasser cette souffrance. »
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #36 :
Nous entraider
Quand vous êtes assis avec d’autres personnes, vous prenez soin de vous-même et vous prenez soin d’elles.
De même, si vous voyez quelqu’un qui est assis dans la solidité et le calme, cela peut vous aider. Une telle personne a une influence sur tout son environnement.
Quand je vois quelqu’un assis de la sorte, je veux m’asseoir comme lui. Je veux offrir ma présence véritable. La qualité de ma présence peut aider la communauté.
L’énergie collective nous pénètre tous. Tout le monde offre et tout le monde reçoit en même temps.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #37 :
Un jardinier qui revient à son jardin
Quand vous pratiquez l’assise, vous êtes comme un jardinier qui revient à son jardin pour s’en occuper.
Les plantes et les animaux du jardin profitent du retour du jardinier. Il sont si contents qu’il soit de nouveau là.
Quand vous vous asseyez, vous revenez à vous-même, vous revenez à votre corps, à vos sensations, à vos émotions et à vos perceptions afin de vous en occuper.
C’est une bonne nouvelle.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #38 :
Pratiquer la joie
Vous croyez peut-être que la joie est un sentiment spontané.
Rares sont les personnes qui se rendent compte qu’elle a besoin d’être cultivée et pratiquée pour se développer.
La pleine conscience est une pratique assidue qui consiste à entrer en contact profond avec chaque moment de la vie quotidienne. Être en pleine conscience, c’est être vraiment présent avec votre corps et votre esprit, pour rendre vos intentions et vos actions harmonieuses et pour être en harmonie avec votre entourage.
Nous n’avons pas besoin d’y consacrer un moment particulier en dehors de nos activités quotidiennes. Nous pouvons pratiquer la pleine conscience à chaque moment de la journée, quand nous marchons d’un endroit à un autre. Quand nous passons une porte, nous sommes conscient que nous passons une porte.
Notre esprit est avec nos actes.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #39 :
Marcher comme un somnambule
Quand nous sommes dans la précipitation, courant d’un endroit à un autre à l’affût du bonheur, nous marchons comme des somnambules, sans apprécier aucunement ce que nous faisons.
Nous marchons, mais dans notre esprit, nous sommes déjà ailleurs : en train de planifier, d’organiser ou de nous faire du souci.
À présent, nous n’avons plus besoin de courir. Chaque fois que nous ramenons notre attention à notre souffle et à nos pas, c’est comme si nous nous réveillions. Chaque pas nous ramène ici et maintenant.
Nous pouvons toucher la Terre, voir le ciel et prendre conscience de toutes les merveilles de la vie.
À chaque pas, il existe une possibilité d’être dans la pleine conscience, la concentration et la vision profonde.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #40 :
L’éveil
Ce n’est pas difficile d’apprécier la méditation marchée.
Vous n’avez pas besoin de dix années de pratique pour être éveillé. Quelques secondes suffisent. Tout ce dont vous avez besoin, c’est de prendre conscience que vous êtes en train de marcher.
La pleine conscience est déjà l’éveil.
Chacun de nous est capable de prendre conscience de son inspiration et de son expiration. Quand vous inspirez, soyez conscient que vous inspirez.
Soyez conscient que vous avez un corps, que vous inspirez et nourrissez ce corps. Soyez conscient que vos jambes sont assez fortes pour que vous puissiez savourer la marche. C’est aussi cela, l’éveil.
Quand vous expirez, soyez conscient de l’air qui quitte votre corps. Soyez conscient que vous êtes en vie.
Cette prise de conscience peut vous apporter tellement de bonheur.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #41 :
Marcher dans la beauté
Vous pouvez marcher en pleine conscience dans la rue la plus bondée qui soit. Cependant, il est utile de pratiquer parfois dans un parc ou dans un autre lieu qui respire la beauté et la quiétude.
Marchez lentement, mais pas au point de trop attirer l’attention sur vous. C’est une sorte de pratique invisible. Appréciez la nature et votre sérénité sans rendre les personnes qui vous entourent mal à l’aise et sans vous donner en spectacle.
Si vous voyez quelque chose qui vous donne envie de vous arrêter pour l’apprécier plus encore – le ciel bleu, les collines, un arbre ou un oiseau – arrêtez-vous simplement et continuez à inspirer et à expirer en pleine conscience.
Si nous ne maintenons pas notre pleine conscience de la respiration, tôt ou tard notre pensée se remettra en route, et l’oiseau et l’arbre disparaîtront.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #42 :
Ne faites que marcher
Quand vous marchez, ne faites que marcher.
Ne réfléchissez pas. Ne parlez pas. Si vous voulez discuter ou grignoter quelque chose, vous pouvez vous arrêter. Ainsi, vous serez pleinement présent pour la marche, et pleinement présent également pour la personne à qui vous parlez.
Vous pouvez vous asseoir quelque part pour passer votre appel en paix, pour manger ou pour boire votre jus de fruits en pleine conscience.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #43 :
Apprécier chaque pas
Quand nous marchons, nous produisons l’énergie de pleine conscience.
Au lieu de penser à ceci ou à cela, prenez simplement conscience du contact entre votre pied et le sol. L’attention à ce contact est vraiment porteuse de guérison.
N’attendez pas l’heure prévue pour la méditation marchée, n’attendez pas d’être en groupe. Chaque fois que vous devez vous rendre d’un endroit à un autre, vous pouvez appliquer les techniques de la méditation marchée.
Du salon à la cuisine, de la voiture à votre travail, prenez le temps d’apprécier chaque pas. Arrêtez de penser, arrêtez de parler et touchez la Terre de vos pieds.
Si vous appréciez chaque pas, votre pratique est bonne.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #44 :
La solidité
Quand le passé et le futur ne peuvent plus vous arracher au moment présent, chacun de vos pas est solide.
Vous êtes fermement établi ici et maintenant. La solidité et la liberté sont les fondations du bonheur. Si vous n’êtes pas solide, si vous n’êtes pas libre, le bonheur n’est pas possible.
Alors, chaque pas a pour but de cultiver plus de solidité et plus de liberté. En marchant, vous pouvez dire en vous-même : « Je suis solide. Je suis libre. »
Ce n’est ni une autosuggestion ni un vœu pieu. C’est une réalisation, car si vous êtes bien établi ici et maintenant, vous réalisez cette vérité à chaque pas.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #45 :
Prendre soin de l’avenir
Il y en a parmi nous qui sont prisonniers de l’avenir.
Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, nous nous faisons tellement de souci qu’il devient une sorte de prison. Le véritable avenir n’est composé que d’une substance : le présent.
De quoi d’autre pourrait-il être fait ? Si nous savons prendre soin du mieux possible de l’instant présent, nous faisons déjà tout pour nous assurer un bon avenir. Nous bâtissons l’avenir en prenant soin de l’instant présent.
Pour prendre soin de l’instant présent, nous respirons en pleine conscience, nous savourons notre inspiration et notre expiration.
À chaque pas, vous arrivez dans le futur que vous bâtissez.
Faites-en un avenir de paix et de compassion.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #46 :
L’oubli
Nous vivons dans l’oubli depuis des années.
L’oubli est le contraire de la pleine conscience. La pleine conscience consiste à se souvenir que la vie est une merveille; nous sommes là et nous devrions vivre notre vie en profondeur.
Nous savons que nous voulons être plus présents, mais très souvent, nous ne nous en donnons pas les moyens. Nous avons besoin d’un ami ou d’un enseignant pour nous le rappeler.
La Terre peut être cet enseignant. Elle est toujours là, accueillant vos pas, vous permettant de rester solide et ancré.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #47 :
Reconnaître le corps
Nous avons un corps physique, qui est une merveille.
Mais ce corps physique se désintégrera un jour. C’est une vérité que nous devons accepter. En surface, il y a la naissance et la mort, l’être et le non-être. Mais si vous regardez plus en profondeur, vous reconnaîtrez que vous avez aussi un corps cosmique qui existe en dehors de la naissance et de la mort, de l’être et du non-être.
Une vague sur l’océan ne dure pas très longtemps. Le corps physique d’une vague dure cinq, dix ou vingt secondes. Mais la vague a son corps d’océan, car elle vient de l’océan et retournera à l’océan.
Si vous marchez en pleine conscience, si votre concentration et votre vision profonde sont puissantes, vous pouvez, à chaque pas, entrer en contact avec votre corps cosmique; vous perdrez alors toute peur et toute incertitude.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #48 :
Développer l’habitude de la méditation marchée
Chaque fois que vous avez besoin de vous rendre quelque part, même si la distance est si courte que vous n’avez que trois ou cinq pas à faire, vous pouvez mettre en pratique la marche méditative. Cela deviendra rapidement une habitude.
Vous vous surprendrez en train de marcher en pleine conscience pour décrocher le téléphone ou pour aller préparer le thé.
Peut-être ne comprendrez-vous pas de prime abord pourquoi vous n’êtes plus pressé ou pourquoi vous êtes plus heureux qu’avant quand vous passez la porte.
Développer l’habitude de la méditation marchée au quotidien ne coûte rien et ne nous fait pas perdre plus de temps que si nous marchions sans pleine conscience.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #49 :
L’intention
La méditation marchée est un moyen de pratiquer le mouvement sans but ni intention. « Marcher en plaine conscience » signifie simplement marcher en étant conscient de chaque pas et de notre respiration.
Nous pouvons même pratiquer la respiration consciente et la méditation marchée entre deux rendez-vous d’affaires ou sur le parking du supermarché.
Nous pouvons garder une démarche lente, calme et détendue. Rien ne presse, il n’y a nulle part où aller, il n’y a pas d’urgence.
La marche en pleine conscience peut nous permettre d’abandonner nos peines et nos soucis, et nous aider à apaiser le corps et l’esprit.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #50 :
Compréhension et amour
Comprendre la souffrance de quelqu’un est le plus beau cadeau que nous puissions lui offrir. La compréhension est l’autre nom de l’amour.
Si vous ne comprenez pas, vous ne pouvez pas aimer.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #51 :
La bonté aimante
Le premier élément de l’amour véritable est la bonté aimante.
L’essence de la bonté aimante est la capacité d’offrir du bonheur. Vous pouvez être le soleil d’une autre personne; mais vous ne pouvez pas offrir du bonheur à quelqu’un tant que vous n’en avez pas en vous-même.
Bâtissez votre demeure intérieure en vous acceptant et en apprenant à vous aimer et à guérir.
Apprenez la pratique de la pleine conscience de façon à pouvoir générer des instants de bonheur et de joie qui vous nourriront.
Vous aurez alors de quoi offrir à l’autre personne.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #52 :
La compassion
Le deuxième élément de l’amour véritable est la compassion.
La compassion est la capacité de soulager la souffrance . Si vous comprenez votre souffrance, vous pouvez aider l’autre personne à comprendre la sienne. La compréhension de la souffrance apporte compassion et soulagement.
Vous pouvez transformer votre souffrance et aider à transformer la souffrance de l’autre personne avec la pratique de la pleine conscience et du regard profond.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #53 :
La joie
Le troisième élément de l’amour véritable est la capacité d’offrir de la joie.
Quand vous savez générer de la joie, cela vous nourrit et nourrit l’autre personne. Votre présence est une offrande, comme l’air frais, les fleurs de printemps ou le ciel bleu.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #54 :
L’équanimité
Le quatrième élément de l’amour véritable est l’équanimité.
Nous pouvons aussi l’appeler la non-discrimination, la capacité à être inclusif. Dans une relation profonde, il n’y a plus de frontière entre vous et l’autre personne. Vous êtes elle et elle est vous. Votre souffrance est sa souffrance.
Votre compréhension de la souffrance aide votre être cher à moins souffrir. La souffrance et le bonheur ne sont plus vos affaires privées. Ce qui arrive à votre bien-aimé vous arrive à vous aussi. Ce qui vous arrive, arrive aussi à votre bien-aimé.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #55 :
Soyez beau, soyez vous-même
Si vous pouvez accepter votre corps, alors vous aurez une chance de le voir comme votre vraie demeure.
Vous pourrez vous reposer en lui, vous établir en lui, vous détendre et ressentir une joie et une paix intérieures. Si vous n’acceptez pas votre corps et votre esprit, vous ne pourrez pas vous sentir chez vous en vous-même.
Acceptez-vous tel que vous êtes.
C’est une pratique très importante. Quand vous pratiquez pour bâtir une demeure intérieure, vous devenez de plus en plus beau.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #56 :
La pratique spirituelle
La spiritualité n’est pas une croyance aveugle en une enseignement spirituel.
La spiritualité est une pratique qui apporte soulagement, communication et transformation. Tout le monde a besoin d’une dimension spirituelle dans sa vie. Sans dimension spirituelle, il est très délicat de faire face aux difficultés du quotidien que nous rencontrons tous.
Avec une pratique spirituelle, nous n’avons plus peur. En plus d’un corps physique, vous avez un corps spirituel. Les pratiques de respiration, de marche, de concentration et de compréhension peuvent vraiment vous aider à gérer vos émotions, à écouter et à embrasser votre souffrance, ainsi qu’à reconnaître et à embrasser la souffrance d’une autre personne.
Si nous avons cette capacité, alors nous pouvons développer une intimité spirituelle réelle et durable avec nous-mêmes et avec les autres.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #57 :
Savoir dire « NON »
Aimer quelqu’un ne signifie pas dire « oui » à tous ses désirs.
La fondation de votre amour pour une personne est votre propre intimité avec vous-même et vos besoins.
Je connais une femme qui a beaucoup souffert parce qu’elle ne savait pas dire « non ». Depuis toujours, chaque fois qu’un homme lui demandait quelque chose, elle avait l’impression qu’elle devait dire « oui », même quand elle n’en avait pas envie.
Il est important que votre amour pour quelqu’un ne prenne pas le dessus sur votre écoute de vous-même et de vos besoins.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #58 :
La communication aimante
Aimer sans savoir aimer fait du mal à la personne que nous aimons.
Pour savoir comment l’aimer, nous devons la comprendre. Et pour la comprendre, il nous faut l’écouter. Cette personne peut être notre partenaire, notre ami, notre frère, notre sœur ou notre enfant.
Vous pouvez demander : « Mon chéri, ma chérie, crois-tu que je te comprends assez ? S’il te plaît, parle-moi de tes difficultés, de ta souffrance et de tes désirs les plus profonds. »
L’autre personne aura alors l’opportunité d’ouvrir son cœur.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #59 :
Respirer consciemment pour éviter la dispute
Tout le monde sait que les reproches et les disputes ne servent à rien; mais nous avons tendance à l’oublier.
La respiration consciente nous aide à développer notre capacité de nous arrêter à ce moment fatidique, et nous empêche de dire ou de faire quoi que ce soit que nous regretterons plus tard.
Pratiquez la respiration consciente quand tout va bien avec votre partenaire, et elle sera là pour vous dans les moments difficiles.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #60 :
L’attention
Tant que nous nous rejetterons et tant que nous ferons du mal à notre corps et à notre esprit, parler d’amour et d’acceptation d’autrui n’aura aucun sens.
Avec la pleine conscience, nous pouvons reconnaître notre mode de pensée habituel et la teneur de nos pensées. Parfois, nous tournons en rond dans notre tête et nous sombrons dans la méfiance, dans le pessimisme, dans le conflit, dans la peine ou dans la jalousie.
Ces états d’âme vont naturellement se manifester dans nos paroles et dans nos actes, nous faisant du mal et blessant les autres.
Quand nous éclairons nos schémas de pensées habituels de notre pleine conscience, nous pouvons les voir clairement. Reconnaître nos habitudes et leur sourire est la pratique de l’attention appropriée, qui nous aide à créer de nouveaux circuits neuronaux, plus bénéfiques.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #61 :
Faire des erreurs
Puisque nous sommes des êtres humains, nous faisons des erreurs.
Nous faisons souffrir des personnes autour de nous, nous blessons ceux qui nous sont chers et nous le regrettons. Mais si nous ne faisons pas d’erreur, nous n’aurions aucun moyen d’apprendre.
Si vous pouvez apprendre de vos erreurs, vous avez déjà transformé les ordures en fleurs. Très souvent, nos erreurs proviennent de notre maladresse, pas de notre volonté à faire du mal.
Je qualifie nos comportement d’adroits ou maladroits plutôt que de bons ou mauvais. Si vous êtes adroits, vous pouvez éviter de vous faire souffrir et de faire souffrir l’autre.
Quand vous avez quelque chose à dire, vous devez le dire, mais dites-le habillement, de telle sorte que vos paroles allègent les souffrances au lieu d’en infliger plus.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #62 :
Une sexualité sacrée
L’intimité sexuelle peut être belle si elle est empreinte de pleine conscience, de concentration, de vision profonde, de compréhension mutuelle et d’amour.
Sinon, elle est très destructrice.
Quand l’émotionnel, le spirituel et le physique sont en harmonie, la sexualité peut vraiment être sacrée. C’est plus facile d’être moine, car il est plus simple de cesser toute activité sexuelle que de maintenir une relation intime harmonieuse.
L’intimité physique ne devrait avoir lieu que lorsqu’il y a compréhension et amour mutuels.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #63 :
L’art d’offrir du bonheur
Dans une relation d’amitié, nous essayons d’offrir du bonheur à notre ami.
Parfois, vous croyez faire quelque chose pour son bonheur alors qu’en réalité, votre action le fait souffrir. Il ne suffit pas de vouloir le rendre heureux. Vous avez une idée du bonheur, mais pour le rendre heureux, il vous faut comprendre ses souffrances, ses besoins et ses désirs.
Ne croyez pas que vous savez tout sur lui.
Demandez-lui :
« Qu’est-ce qui te rendrait heureux ? »
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #64 :
L’amitié
Soyez un ami pour vous-même.
Si vous êtes un véritable ami pour vous-même, vous pouvez être un ami véritable pour un être cher. Le coup de foudre est de courte durée, mais l’amitié et l’amour véritable peuvent durer très longtemps et continuer de croître.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #65 :
Se reposer
Quand, dans la forêt, un animal est blessé, il se repose.
Il part à la recherche d’un endroit très paisible et y reste sans bouger pendant des jours et des jours. Il sait que c’est le meilleur moyen de permettre au corps de guérir.
Pendant ce temps-là, il se peut même que l’animal ni ne mange ni ne boive. La sagesse de l’arrêt et de la guérison est encore vivante chez les animaux, mais nous les humains avons perdu la capacité de nous reposer.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #66 :
Guérir
Nous les humains avons perdu toute confiance dans le savoir intrinsèque du corps.
Quand nous nous retrouvons seuls avec nous-mêmes, nous paniquons et nous nous plongeons dans de nombreuses activités.
La respiration consciente nous aide à réapprendre l’art du repos. La respiration consciente est comme un parent aimant qui dit à son bébé en le berçant :
« Ne t’inquiète pas, je prendrai bien soin de toi; tu peux te reposer. »
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #67 :
Être conscient de la respiration
Votre respiration est une base solide et stable en laquelle vous pouvez prendre refuge.
Quelles que soient les pensées, les émotions et les perceptions qui sont en vous, votre souffle est toujours là, comme un ami fidèle.
Chaque fois que vous êtes emporté par vos pensées, que vous êtes submergé par des émotions fortes ou que vous vous sentez agité et dispersé, revenez à votre respiration. Ramenez votre esprit vers votre corps et ancrez-le.
Prenez conscience de l’air qui entre et qui sort de votre corps. Avec la conscience du souffle, notre respiration devient naturellement légère, calme et paisible.
À n’importe quel moment du jour ou de la nuit, que vous marchiez, conduisiez, travailliez dans le jardin ou pianotiez sur votre ordinateur, vous pouvez revenir au refuge paisible de votre souffle.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #68 :
La pleine conscience
La pleine conscience est une pratique qui consiste à entrer en contact profond avec chaque moment de la vie quotidienne.
Être en pleine conscience, c’est être vraiment présent avec votre corps et votre esprit, pour concilier vos intentions et vos actions et pour être en harmonie avec votre entourage.
Nous n’avons pas besoin d’y consacrer un temps particulier en dehors de nos activités quotidiennes. Nous pouvons pratiquer la pleine conscience à chaque moment de la journée : dans la cuisine, dans la salle de bains ou dans le jardin, ainsi qu’en nous rendant d’un endroit à un autre.
Nous pouvons faire tout ce que nous avons toujours fait, marcher, nous asseoir, travailler, manger, etc … en étant dans la pleine conscience de ce que nous faisons.
Notre esprit est avec nos actes.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #69 :
La pleine conscience du corps
Dans notre corps, il peut y avoir des tensions et des douleurs.
Si nous les réprimons ou les ignorons, elles ne feront qu’augmenter jour après jour, nous empêchant de vivre le bonheur que nous devrions pouvoir vivre.
Quand nous avons des tensions corporelles, nous ne mangeons pas bien et nous ne dormons pas bien. Le pleine conscience de la respiration peut nous aider à détendre notre corps et à l’apaiser.
Nous prenons d’abord soin de notre corps, et naturellement, nous nous sentons mieux dans notre esprit, car les deux sont interdépendants.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #70 :
Communiquer avec soi-même
Parfois, nous voulons nous détendre pour éviter de réfléchir.
C’est merveilleux; nous avons tous besoin de moments où nous ne réfléchissons pas. Mais cela ne veut pas dire que nous devrions arrêter d’écouter.
Quand nous arrêtons de réfléchir, nous pouvons commencer à communiquer avec nous-mêmes en écoutant notre corps et nos émotions.
Avec toute la technologie dont nous disposons, il nous suffit de quelques secondes pour entrer en contact avec des personnes qui vivent très loin de nous. Mais la communication véritable avec autrui ne peut avoir lieu que si nous nous arrêtons, nous détendons et communiquons avec nous-mêmes en écoutant ce qui est en nous.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #71 :
Rétablir le bien-être
Relâcher les tensions et ramener le calme dans votre corps est la première étape pour rétablir le bien-être.
Vous ne pouvez pas guérir votre corps si vous ne lui portez aucune attention.
En ramenant votre esprit à votre corps, vous vous établissez dans l’ici et le maintenant. Vous avez une occasion de prendre conscience, sans jugement, des douleurs, des tensions ou des souffrances de votre corps.
C’est le début de la guérison.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #72 :
Ramener la paix dans notre territoire
Chacun de nous a un corps, ainsi que des sensations, des perceptions, des pensées, des émotions et une conscience profonde.
Toute cela constitue notre territoire; et chacun de nous est un monarque qui règne sur son territoire. Mais nous ne sommes pas des monarques responsables. Il y a de la disharmonie et des conflits sur notre territoire.
Nous n’avons pas la capacité de rétablir la paix et l’harmonie. Au lieu de prendre soin de notre territoire, nous fuyons et nous nous réfugions dans certaines formes de consommation.
La pleine conscience est une pratique qui vous donne le courage et l’énergie de revenir vers votre corps, vers vos sensations et vos émotions et de les embrasser, même si elles sont désagréables. Même si vous avez l’impression qu’elles vont vous détruire, revenez vers elles, embrassez-les et aidez-les à se transformer.
Si vous en avez peur, demandez du soutien à des amis dans la pratique.
En pratiquant la méditation marchée, la respiration consciente et les repas en pleine conscience, vous cultiverez l’énergie de pleine conscience et vous pourrez régner paisiblement sur votre territoire.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #73 :
La journée de paresse
La plupart d’entre nous mènent une vie très organisée avec un emploi du temps très chargé. Mais avons-nous assez de journées de paresse sur notre calendrier ?
Un jour de paresse est un jour où nous pouvons vivre sans rien programmer. Nous laissons simplement la journée se dérouler naturellement, hors du temps.
Pendant la journée de paresse, nous avons l’occasion de rétablir l’équilibre en nous. Nous pouvons pratiquer la méditation marchée, seuls ou avec un ami, ou encore la méditation assise en forêt.
Nous pouvons lire un petit peu ou écrire à notre famille ou à un ami. Cette journée peut être consacrée à regarder plus en profondeur notre pratique et nos relations avec autrui. Ou bien nous pouvons admettre que nous avons simplement besoin de repos.
Quand nous avons du temps libre, nous avons tendance à nous ennuyer, à chercher à nous divertir ou à faire quelque chose.
Une journée de paresse est une occasion de nous entraîner à ne pas avoir peur de ne rien faire. Vous pourriez croire que ne rien faire est une perte de temps. Mais cela n’est pas vrai. Le temps est là avant tout pour être … pour être en vie, pour être en paix.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #74 :
S’éveiller à l’instant
La méditation marchée est un moyen de s’éveiller à l’instant merveilleux que nous vivons.
Si notre esprit est tracassé, préoccupé par nos soucis et par nos souffrance, ou si nous nous distrayons en pensant à autre chose tandis que nous marchons, nous ne pouvons pas pratiquer la pleine conscience; nous ne pouvons pas apprécier l’instant présent.
Nous passons à côté de la vie.
Mais si nous sommes éveillés, alors nous verrons que c’est un instant merveilleux que la vie nous donne, le seul instant au cours duquel la vie est disponible.
Nous pourrons chérir chaque pas que nous ferons, et chacun de ces pas pourra nous offrir du bonheur, parce que nous serons en contact avec la vie, avec la source du bonheur et avec notre planète bien-aimée.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #75 :
Dormir
Quand vous êtes au lit sans pouvoir vous endormir, la meilleure chose à faire est de revenir à votre respiration.
Le repos est presque aussi bénéfique que le sommeil, et vous savez, en pratiquant ainsi, que vous faites de votre mieux.
Vous apportez de la paix à votre souffle et à votre corps pour que vous puissiez vous reposer.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #76 :
Apprendre à se reposer
Nous devons réapprendre l’art du repos.
Même quand nous sommes en vacances, nous n’en profitons pas. Très souvent, nous sommes plus fatigués en rentrant de vacances qu’en partant.
Nous devrions apprendre l’art de la détente et du repos, et prendre le temps, chaque jour, de pratiquer la relaxation profonde, seuls ou à plusieurs.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #77 :
L’auto-guérison
Nous devons croire en la capacité d’auto-guérison de notre corps à guérir.
Le pouvoir de l’autoguérison est une réalité, mais beaucoup de personnes n’y croient pas. Elles préfèrent prendre plein de vitamines et de médicaments qui sont parfois nocifs pour leur corps.
Si nous prenons bien soin de notre corps, si nous mangeons bien sans trop manger pour autant, si nous dormons suffisamment et si nous buvons de l’eau, nous pouvons avoir confiance dans le pouvoir de guérison qui est en nous.
C’est notre refuge.
Si nous perdons foi et confiance en lui, alors nous perdons tout. Au lieu de paniquer ou de nous abandonner au désespoir, pratiquons la pleine conscience de la respiration et mettons notre confiance dans le pouvoir de guérison qui est en nous.
Nous appelons cela « l’île intérieure » et c’est en elle que nous prenons refuge. C’est une île de paix, de confiance, de solidité, d’amour et de liberté. Soyez cette île pour vous-même. Vous n’avez pas besoin de la chercher ailleurs.
La respiration consciente vous aidera à revenir en cette précieuse île intérieure, pour que vous puissiez ressentir le fondement de votre être.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #78 :
La guerre intérieure
Nous sommes nombreux à ne pas vouloir revenir en nous-mêmes.
Nous avons peur. Il y a beaucoup de souffrances internes et de conflits que nous voulons éviter. Nous nous plaignons de ne pas avoir le temps de vivre, mais nous essayons de tuer le temps en ne revenant pas à nous-mêmes.
Nous fuyons en allumant la télévision, en ouvrant un roman ou un magazine; ou encore en allant faire un tour en voiture. Nous nous fuyons nous-mêmes et nous ne nous occupons ni de notre corps, ni de nos sensations, ni de notre état d’esprit.
Nous devons rentrer chez nous. Si nous sommes en guerre contre nos parents, nos amis, la société ou notre tradition, peut-être est-ce parce qu’une guerre fait rage en nous.
Une guerre interne rend les autres guerres plus faciles.
Nous avons peur de revenir en nous-mêmes parce que nous n’avons pas les outils ou les moyens de nous protéger. Équipés de la pleine conscience, nous pouvons rentrer chez nous en toute sécurité car nous ne serons pas submergés par notre douleur, notre chagrin et notre dépression.
Avec de l’entraînement, avec la pratique de la marche et de la respiration en pleine conscience, nous serons capable de revenir en nous et d’embrasser notre peine et notre chagrin.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #79 :
Relâcher les tensions
Pour relâcher toutes les tensions, nous pratiquons la respiration consciente.
Nous commençons donc toujours par la pleine conscience. La pleine conscience ramène l’esprit à l’instant présent, ce qui nous permet de voir et de vivre plus profondément.
En revenant à l’instant présent, vous pouvez voir si votre corps est tendu. Nous regardons en profondeur et nous nous disons : « Ah, je suis tendu parce que je suis tourmenté par mes soucis, par mon anxiété et par mes projets. »
Ensuite, nous pouvons affirmer notre détermination à ne plus nous laisser être emportés ainsi.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #80 :
Le désir et le bonheur
Le Bouddha disait souvent que beaucoup de personnes confondent désir et bonheur.
Avant de devenir moine, le Bouddha était un prince et il avait goûté à une vie dont l’essentiel était la poursuite des désirs. Ses paroles sont donc empreintes de son expérience.
Il disait que le bonheur véritable consiste en une vie de peu de désirs, de peu de possessions et avec du temps pour apprécier les nombreuses merveilles qui sont en nous et autour de nous.
Quand le désir est en nous, nous sommes envahis par des envies toxiques; alors, quand l’esprit est empreint de désir, prenons-en conscience : « Voilà l’esprit qui a envie de richesse, voilà l’esprit qui désire la célébrité. »
Quand l’esprit n’est pas en proie au désir, il est important d’observer que l’esprit de désir n’est pas présent : « Voilà le bien-être qui accompagne l’absence de désir de célébrité. » etc …
Nous pouvons ressentir le bonheur, le bien-être et la paix quand nous reconnaissons ces moments de non-désir. L’absence de désir est la condition fondamentale pour que soient possibles les sentiments de joie, de paix et de bien-être qui accompagnent la vie simple.
La simplicité implique d’avoir peu de désirs et d’être satisfait d’une vie simple en ayant peu de biens. L’absence de désir est la fondation du bonheur véritable, car dans le bonheur véritable, les éléments de paix, de joie et de bien-être doivent être présents.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #81 :
Pas de vaches à perdre
Un jour, le Bouddha était assis avec ses moines et prenait le déjeuner avec eux dans les bois, en silence.
Un fermier arriva en courant et leur demanda : « Chers moines, avez-vu mes vaches ? Elles m’ont quitté ce matin. Si je n’ai plus mes vaches, comment vais-je pouvoir vivre ? Les insectes ont déjà dévoré mes champs de sésame; je n’aurai rien à récolter. Je ne pourrai pas survivre. Je crois que je vais me tuer. »
Le Bouddha lui répondit : « Cher ami, nous sommes assis là depuis quelque temps déjà, et nous n’avons vu aucune vache passer par ici. Peut-être pourriez-vous chercher dans une autre direction. »
Et le fermier s’en alla. Le Bouddha se tourna ensuite vers ses moines et leurs dits : « Chers moines, vous avez beaucoup de chance. Vous n’avez pas de vaches à perdre. »
Une vache est quelque chose que nous avons besoin d’abandonner. Notre idée du bonheur est une vache. Et c’est à cause de cette idée sur le bonheur que nous ne pouvons pas être heureux.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #82 :
La liberté est une pratique
Si vous voulez être libre, concentrez-vous simplement sur votre inspiration et votre expiration.
Inspirez et expirez pendant trois minutes; le temps de ces inspirations et de ces expirations, vous êtes libre.
Cette liberté est une pratique que nous devons nous entraîner à avoir. Elle ne vient pas de manière automatique. Quand nous sommes libres, quand nous ne sommes pas submergés par la colère ou l’anxiété, nous pouvons affirmer notre détermination à cultiver cette liberté.
Quand nous sommes anxieux, inquiets ou en colère, nous ne pouvons pas prendre les bonnes décisions. Quand nous sommes libres, nos décisions sont plus justes. Nous pouvons atteindre cette liberté à n’importe quel moment, grâce à la pratique de la respiration et de la marche en pleine conscience.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #83 :
Ne soyez pas trop occupé
En vaquant à vos occupations quotidiennes, avez-vous l’impression qu’il vous manque quelque chose ?
Quand vous faites la vaisselle, quand vous préparez le repas, quand vous nettoyez la cuisine, quand vous êtes assis, debout, allongé ou en train de marcher, que recherchez-vous ?
Vous n’avez à vous occuper de rien.
Vous êtes libre; il n’y a rien à faire et aucune raison de courir. Peut-être courrez-vous après quelque chose, peut-être calculez-vous ou vous agitez-vous toujours; vos pieds et vos mains croient qu’ils doivent être sans cesse en action.
Quand vous pratiquez la méditation assise ou marchée, ne faites pas trop d’effort. N’essayez pas d’atteindre quoi que ce soit. La méditation ne devrait pas être un dur labeur. La règle fondamentale est de rester une personne ordinaire, de ne pas devenir trop occupé.
Nous vivons simplement d’une façon tout à fait normale.
Quand nous mangeons, nous ne faisons que manger; nous ne parlons pas. Quand nous avons besoin d’uriner, nous allons uriner. Quand nous sommes fatigués, nous pouvons nous reposer.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #84 :
Le souffle est un pont
Notre souffle est un pont reliant le corps et l’esprit.
Dans notre vie quotidienne, notre corps peut être en un lieu et notre esprit ailleurs, dans le passé ou dans l’avenir. C’est ce que l’on appelle l’état de distraction.
Le souffle est un lien entre le corps et l’esprit. Quand vous commencez à inspirer et à expirer en pleine conscience, votre esprit revient à votre corps. Vous pouvez alors réaliser l’unité du corps et de l’esprit, devenir pleinement présent et pleinement vivant ici et maintenant.
Vous êtes en mesure d’entrer profondément en contact avec la vie en cet instant. Il n’y a rien de difficile à cela. Tout le monde peut y arriver.
Thich Nhat Hanh
Pensée méditative #85 :
Pratiquer dans la détente
Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise (Mtc), les médecins offrent parfois à leurs patients des médicaments délicieux. Rien qu’en mangeant, vous commencez à guérir de manière agréable et dans la détente.
Il en est de même avec la pratique.
Quand vous pratiquez l’assise, vous l’appréciez.
Quand vous pratiquez la respiration, vous l’appréciez.
Si vous pouvez vous réjouir de ces instants, la guérison et la transformation opéreront en vous.
Thich Nhat Hanh